
Le destin a choisi un cavalier chevronné pour mener la plus grande épreuve sportive de l’histoire du continent. Ibrahima Wade, coordinateur général du Comité d’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (COJOJ) Dakar 2026, incarne la promesse sénégalaise d’offrir à l’Afrique sa première cérémonie olympique. Un pari audacieux pour ce stratège aguerri, dont la carrière n’a été qu’une longue préparation à ce défi historique.
Aux côtés de Mamadou Diagna Ndiaye, président du COJOJ, l’homme assume sans complexe le poids des attentes. « Nous devons rendre fiers le Sénégal et l’Afrique tout entière », confie-t-il, conscient que l’organisation de ces Jeux représente bien plus qu’un simple événement sportif. C’est le sacre d’une nation, l’aboutissement d’une ambition continentale.
Un parcours d’exception, des Thiès à Harvard
Le parcours du natif de Thiès semble avoir été tracé pour cette mission. Après des études à l’Université Cheikh Anta Diop où il décroche une maîtrise en droit, il franchit les marches de l’excellence : l’ENA, le Centre d’études financières de Paris, jusqu’à la prestigieuse Harvard University. Un CV d’exception qui avait séduit le président Abdoulaye Wade, l’appelant dès 2001 aux plus hautes fonctions.
LIRE AUSSI : https://www.journaldusenegal.com/la-mascotte-de-dakar-2026-enfin-revelee/
Sa carrière, ponctuée de défis administratifs majeurs, témoigne d’une rare capacité à naviguer dans les arcanes du pouvoir. Secrétaire général du gouvernement sous Mame Madior Boye, il dirige ensuite la Stratégie de croissance accélérée avant de prendre les rênes du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Émergent en 2014.
Un cavalier politique au service du sport
Sa passion pour les sports équestres, dont il préside la fédération depuis 2008, révèle une personnalité habituée aux sauts d’obstacles. Une compétence précieuse pour celui qui doit coordonner le plus grand chantier sportif du Sénégal contemporain. « Le sport m’a enseigné la persévérance et la précision », affirme-t-il, qualités indispensables pour mener à bien cet projet titanesque.
Ce qui frappe chez l’homme, c’est sa capacité à transcender les clivages politiques. Successivement apprécié par les régimes Wade et Sall, il incarne cette rareté dans le paysage politique : un technicien hors pair, militant uniquement du « travail bien fait ». Une neutralité précieuse pour un projet qui engage la nation toute entière.
Aujourd’hui, c’est vers l’horizon 2026 que se tournent toutes ses énergies. Dans les coulisses du COJOJ, il orchestre une mécanique complexe où chaque rouage doit s’emboîter avec une précision d’horloger. infrastructures, sécurité, hébergement, transport : autant de défis qui trouveront en lui un cavalier capable de les franchir sans faillir.
Le continent retient son souffle. L’histoire retiendra-t-elle le nom d’Ibrahima Wade comme celui qui a offert à l’Afrique ses premiers Jeux olympiques ? La réponse se construit jour après jour, dans l’ombre laborieuse des préparatifs, sous la direction de cet homme qui semble avoir consacré sa vie à ce moment unique.
Cet article Ibrahima Wade, l’homme qui porte les premiers JOJ africains est apparu en premier sur Journal du Senegal.

 
                         
                        